Le Laboratoire développe un programme d’études et de recherches sur l’ensemble du cycle de l’eau, de la qualité des eaux brutes, utilisées pour la production d’eau potable, au robinet du consommateur, en passant par les eaux conditionnées et les eaux de loisirs et les matrices résiduaires (eaux usées, boues de station d’épuration) intégrant également les enjeux du changement climatique.
Rôle des étangs de barrage dans la dynamique des micropolluants en têtes de bassins versants
Une thèse, en partenariat avec l’École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSAIA) de Nancy, a été soutenue en juin 2021. Elle visait à établir le rôle des étangs sur le devenir des pesticides d'origines agricoles et sur la qualité des cours d'eau. Ce travail a permis d'évaluer les facteurs de variabilité de la contamination des étangs et le rôle des étangs dans le transfert amont/aval de pesticides. Ce sujet est poursuivi dans le cadre d’une autre thèse qui a commencé en octobre 2021 et qui a pour objectif l’étude de la contamination des Rivières et Etangs par les Contaminants d’origine agricole en Tête de bassin. Un des axes de de ce travail est la caractérisation des effets écotoxicologiques des produits de transformation des pesticides sur les organismes aquatiques en tête de bassin versant agricole.
En savoir plus sur la thèse
Occurrence de pesticides ultra-polaires et de leurs produits de transformation dans des eaux potables
En collaboration avec l’Institut des Sciences Analytiques (ISA, UMR5280) et la société SUEZ, cette étude vise, via des approches analytiques innovantes, à accroître les connaissances quant à la présence de certains pesticides peu investigués en raison notamment de leur forte polarité, ainsi que leurs métabolites, dans la ressource et dans l’eau potable, en lien avec les pratiques agricoles. Elle est financée dans la cadre du plan Ecophyto II.
PESTINTER 2021-2023 : Evaluation des effets multiples (environnementaux et sociétaux) de la contamination des écosystèmes aquatiques par les pesticides : le cas d’un site pilote Interdisciplinaire (la Cleurie, Vosges)
Les objectifs sont de caractériser la pression toxique in situ ainsi que ses effets sur des organismes témoins de la qualité de l’eau, mais également la circulation des savoirs scientifiques produits entre les différents acteurs impliqués localement. Pour ce faire, un consortium international (10 partenaires français et québécois) réunit des expertises reconnues et complémentaires dans le domaine des sciences de l’environnement qui permettront de développer une approche intégrative de la santé des écosystèmes aquatiques soumis aux pesticides.
Partenaires du projet : Université de Lorraine / CNRS / UR EABX, INRAE (bioindication, chimie environnementale, pesticides) / UR EMA, INRAE (écotoxicologie microbienne) / ETE, INRS (Canada) (bioindication) / TOXEN, UQAM (Canada) (écotoxicologie, glyphosate) / LMGE, CNRS/UCA (écologie trophique, acides gras) / LOTERR, UL (hydrométrie) / CREM, UL (médias et communication, controverse environnementale) / LRGP, UL (chimie environnementale, matière organique)
Depuis 2009 et la campagne nationale sur l’occurrence des composés perfluorés dans les eaux destinées à la consommation humaine, plusieurs sujets de recherche ont été développés pour caractériser les sources de contamination de cette famille de composés, leur comportement dans des stations de potabilisation et les impacts environnementaux de leur usage dans la maîtrise des feux d’hydrocarbures. Actuellement, le laboratoire continue de développer des méthodes d’analyses pour les PFAS et travaillent à l’identification des sources d’émission dans l’environnement.
Production des Acides Haloacétiques non réglementés lors de situations à Risques liés à un contexte de changement climatique
En collaboration avec le LERES (plate-forme UMR U 1085 Inserm) et l’Université de Marseille-LCE (UMR-CNRS), cette étude vise à comprendre les conditions de formation de sous-produits de désinfection émergents (acides haloacétiques monohalogénés et mixtes) de la ressource en eau jusqu'aux points d'usage (robinet et piscine), en s’appuyant sur des situations à risque, liées à un contexte de changement climatique. L’originalité du projet réside à la fois dans le choix de SPD émergents (bromés, iodés, mixtes), dans l’approche globale intégrée « de la ressource à la piscine » et en prenant en compte les problématiques de territoire liées aux changements climatiques. Cette étude est financée dans le cadre du PNREST 2021.
Des travaux de thèse sont menés sur la circulation et le comportement de la bactérie E. coli productrice de Shiga toxines dans des eaux naturelles.
Un projet impliquant différents laboratoires de l’Anses dont le laboratoire d’Hydrologie, visera à caractériser des bactéries E. coli résistantes aux antibiotiques isolées de l’environnement.
L’unité évalue les méthodologies de détection des virus entériques dans les eaux, afin de proposer des protocoles adaptés à leur recherche dans le cadre d’épidémies d’origine hydrique. En 2020, l’unité a initié des travaux de recherches sur SARS-COV-2, dont l’objectif vise à acquérir des données de mesures de la persistance de son pouvoir infectieux dans les milieux hydriques environnementaux.