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Santé : la biosurveillance des principaux produits chimiques se met en place en Europe
Changement Climatique
13/09/2022

Santé : la biosurveillance des principaux produits chimiques se met en place en Europe

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’ article original . Les enquêtes récentes le montrent : 90 % des Européens s’inquiètent de l’impact des produits chimiques sur l’environnement, et 84 % sur leur santé . Les préoccupations relatives à ce sujet occupent également une place de plus en plus importante dans le discours public… Pour autant, la production mondiale de produits chimiques devrait doubler d’ici à 2030, ce qui reflète l’augmentation rapide de leur utilisation dans presque tous les secteurs économiques. De fait, des substances chimiques peuvent être utilisées dans la fabrication de médicaments vétérinaires, produits phytopharmaceutiques, biocides, conservateurs, additifs… Elles font alors l’objet d’une évaluation des risques potentiels pour le consommateur avant mise sur le marché. D’autres, présentes cette fois dans l’environnement, peuvent également avoir un impact : elles peuvent être d’origine naturelle (micro-organismes, champignons produisant des toxines, métaux présents dans les sols, etc.) ou résulter d’une pollution (polychlorobiphényles ou PCB, chlordécone, métaux…). On parle de « produit chimique » quand plusieurs substances sont mélangées en vue de donner des propriétés particulières au produit résultant : produit cosmétique, peinture, nettoyant ménager, etc. Une exposition croissante Nous sommes ainsi de plus en plus exposés à des substances chimiques à travers notre environnement : l’air que nous respirons, l’eau et les aliments que nous ingérons, les articles que nous manipulons, les produits que nous nous appliquons sur la peau… Tous contribuent, plus ou moins intensément, à augmenter notre niveau d’imprégnation interne. C’est ce niveau interne d’exposition qui conditionne les effets que les substances dangereuses peuvent avoir sur notre santé. D’où l’importance d’avoir les outils pour suivre leur présence autour de nous – outils qui manquaient à l’échelle européenne jusqu’à présent. L’Anses vient d’apporter son expertise à un vaste projet européen pour y remédier. Voici comment. La biosurveillance vise précisément à mesurer la charge en contaminants chimiques que notre organisme peut supporter. Mais quels niveaux de concentration (ou imprégnation) de substances chimiques, de leurs produits de dégradation ou de polluants présents dans l’environnement pouvons-nous tolérer ? Une évaluation via le dosage de biomarqueurs lors de prélèvements sanguins, d’urine, de cheveux ou encore de lait maternel permet d’estimer notre exposition interne aux substances chimiques et autres polluants (métaux, etc.) La biosurveillance permet également de prendre en compte les différences physiologiques entre individus (respiration, métabolisme, âge…) ainsi que les facteurs associés au comportement et aux activités (hygiène de vie, usage de produits de consommation…) Un réseau de laboratoires qualifiés L’ initiative européenne HBM4EU , qui vient de se terminer après cinq années et demie de recherche, avait pour ambition de faire de la biosurveillance un outil incontournable pour déterminer l’exposition de la population aux produits chimiques et évaluer les risques pour la santé dans l’Union européenne. L’un des enjeux de ce programme d’envergure était de constituer un réseau de laboratoires performants et d’harmoniser les méthodes analytiques comme la conception des enquêtes et en assurer la qualité. Un défi que nous exposons ici, et un atout pour demain. Au cours des dernières décennies, la biosurveillance humaine a été utilisée comme outil dans divers projets de recherche et programmes nationaux, générant ainsi une vaste quantité de données en Europe . Cependant, l’information obtenue était fragmentée et pas toujours comparable. [ Plus de 80 000 lecteurs font confiance à la newsletter de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde . Abonnez-vous aujourd’hui ] En effet, les récents progrès techniques et méthodologiques ont permis de multiplier le nombre de substances chimiques analysables… Aucune méthode de référence standard n’avait toutefois été instaurée : contrairement à d’autres domaines, par exemple la sécurité chimique des aliments, il n’existe actuellement aucune structure de référence européenne pour la biosurveillance. Plusieurs pays européens ont bien mis en place des programmes nationaux dans ce domaine, mais isolément, ce qui limite la possibilité de comparaison des résultats. Le nouveau réseau européen de 166 laboratoires issu de 28 États membres mis en place dans le cadre de HBM4EU peut remplir ce manque. Parmi eux, 74 laboratoires sont déjà qualifiés en termes de qualité et de comparabilité et plus de 43 000 analyses ont ensuite été réalisées par 34 d’entre eux . Quelles substances sélectionner ? Pour des raisons liées à des contraintes d’échantillonnage et d’analyse, il était nécessaire d’identifier les substances à inclure dans ce programme. Au cours des 5 ans et demi de HBM4EU, trois cycles de priorisation ont eu lieu , qui ont permis d’identifier une liste de substances ou de familles de substances – et de préciser comment mieux gérer l’exposition humaine au niveau national et européen. Cette priorisation a été faite selon trois groupes de critères : Les dangers de la substance (ou du groupe) : préoccupations en termes de toxicité (cancérogène, perturbateur endocrinien…) ou le manque de connaissances associées à certains types d’effets (à long terme par exemple). Lorsqu’il s’agissait de groupes complexes de substances, tels les pesticides, cette évaluation pouvait s’appuyer sur les données disponibles pour certains « chefs de file » de toute une famille de composés. L’exposition à la substance (ou au groupe) : niveau d’exposition au regard des tonnages produits ou des concentrations déjà mesurées chez l’Homme ou dans l’environnement. Des critères de persistance ou d’accumulation peuvent aider à les anticiper. Les préoccupations sociétales : problématiques soulevées par les parties prenantes. Différents scores ont été attribués à ces critères, de manière à pouvoir classer et afficher un ordre de priorité aux substances (ou groupes de substances), et voir en quoi les résultats générés dans le cadre du programme pourraient être utilisés pour améliorer la gestion et, le cas échéant, réduire l’exposition. En parallèle, les substances ont été catégorisées selon le niveau de connaissance déjà disponible de manière à pouvoir rapidement répondre aux questions qu’elles posent. Par exemple, les substances rangées dans la catégorie A (Hexabromocyclododecane) sont déjà largement connues, tant du point de vue exposition que toxicité ; les inclure dans un programme tel que HBM4EU permet de suivre leur évolution dans le temps et de voir si les mesures de gestions mises en œuvre sont efficaces. À l’inverse, les substances classées en catégorie D (2,3,5,6-tetrabromo-p-xylene, etc.) voire E (Melamine polyphosphate, etc.) ne bénéficient que de connaissances limitées, les méthodes pour les mesurer sont même parfois en cours de développement : avant de les inclure dans une enquête de biosurveillance, il convient donc d’y suppléer. Ces substances font donc l’objet d’une attention particulière. L’ ensemble de la démarche de priorisation a fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique et les substances prioritaires retenues ont fait l’objet d’un suivi régulier au sein du projet. Des documents de synthèse sur les principales familles (phtalates, pesticides, HAP, PFAS, mycotoxines…) ont été rédigés et publiés sur le site de HBM4EU. 24 pays ont déjà uni leurs forces pour collecter des données à l’échelle européenne, qui reflètent l’exposition interne de la population à certaines substances chimiques prioritaires. Ces analyses ont été menées au sein du réseau de laboratoires précédemment évoqué. Des questionnaires, des procédures opérationnelles normalisées et du matériel de communication ont été mis à disposition pour assurer l’harmonisation des capacités d’analyses : une première ! Les études menées se sont concentrées sur trois groupes d’âge : enfants, adolescents et adultes. Les participants ont été recrutés entre 2014 et 2021 dans onze à douze pays répartis dans quatre régions. Ces études ne sont pas représentatives de leur pays mais incluent un ratio femmes/hommes de 50:50 et des habitants des zones urbaines, semi-urbaines et rurales. Elles serviront de base pour suivre l’exposition interne aux produits chimiques et les progrès qui auront été faits pour les réduire. Les principaux composés mesurés sont les suivants : phtalates et DINCH, PFAS, bisphénols , cadmium, arsenic, filtres solaires, pesticides , acrylamide. Groupes d’âge suivis et produits chimiques recherchés lors des études au niveau européen. HBM4EU , Author provided Bien interpréter les résultats à venir Les valeurs qui définissent un seuil d’exposition en dessous duquel il n’y a a priori pas de risque pour la santé sont, à l’heure actuelle, presque toutes définies par des concentrations externes – dans l’alimentation ou l’air. Pour savoir si les concentrations mesurées dans le sang ou les urines les dépassent, il a fallu définir des valeurs guide adaptées . Leur élaboration s’est appuyée sur l’expérience acquise par la Commission allemande ( German HBM Commission HBM-I values) pour la population générale et l’Anses pour les milieux professionnels (Valeurs limites biologiques/VLB, ou Biological limit values /BLVs). Plusieurs étapes furent nécessaires : Savoir quoi mesurer. Parfois, le produit d’origine peut être difficile à doser dans un échantillon de sang ou d’urine et il vaut mieux rechercher les composés issus de sa dégradation dans l’organisme. C’est le cas du dimethylformamide (DMF), un solvant utilisé dans l’industrie, pour lequel les molécules issues de sa dégradation offrent une meilleure corrélation entre concentration urinaire et effet sur la santé. Choisir le mode de dérivation de la valeur. Il y a plusieurs options selon le niveau de connaissance
Rendez-vous avec nos scientifiques de la santé des animaux au SPACE !
SPACE 2022
13/09/2022

13 au 15 septembre 2022

Rendez-vous avec nos scientifiques de la santé des animaux au SPACE !

Public : oui
Parc des expositions de Rennes
Cette année, nous serons de nouveau présents au Salon international de l'élevage et des productions animales (SPACE) qui se tiendra à Rennes du 13 au 15 septembre prochains .
Comment lutter contre les cinq principales bactéries responsables des intoxications alimentaires en France
Sécurité sanitaire aliments
08/09/2022
Actualités

Comment lutter contre les cinq principales bactéries responsables des intoxications alimentaires en France

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’ article original . Malgré les avancées sanitaires, les progrès en évaluation et gestion du risque, les infections par des bactéries (productrices de toxines pour certaines), des virus ou des parasites suite à la consommation d’un aliment contaminé continuent de toucher des millions de personnes chaque année dans le monde . En France, ce sont près de 16 000 cas de « toxi-infections d’origine alimentaire » qui ont été enregistrés en 2019.
Asthme lié au travail : des différences entre les femmes et les hommes mises en évidence
Coiffeuse faisant un shampoing
08/09/2022

Asthme lié au travail : des différences entre les femmes et les hommes mises en évidence

Les données du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles, animé par l’Anses, ont permis de préciser les différences de secteur d’activité et d’exposition des travailleurs atteints d’asthme professionnel.
L’Anses soutient l’Université Côte d’Azur dans la promotion de l’activité physique pour la santé
Activité Physique
31/08/2022

31 août au 2 septembre 2022

L’Anses soutient l’Université Côte d’Azur dans la promotion de l’activité physique pour la santé

Public :
Palais de la Méditerranée à Nice
En partenariat avec l’Anses, l’Université Côte d’Azur a le plaisir de vous inviter à la 17ème réunion annuelle et la 11ème conférence de HEPA Europe. La conférence est organisée conjointement avec l'OMS/Europe, en partenariat avec la Ville de Nice et la Société française de santé publique. Cette année, la conférence HEPA Europe portera sur « Une approche écosystémique de la promotion de l'activité physique bénéfique pour la santé ». Les thèmes de la conférence abordent un large éventail de questions, notamment la politique, le transport actif, le sport, les déterminants de l'activité physique, les résultats pour la santé, le comportement sédentaire et bien d'autres encore. L'objectif de la conférence est d'inciter les décideurs politiques, les professionnels, les scientifiques et les autres parties prenantes, ainsi que les citoyens, à s'engager dans le domaine de la promotion de l'activité physique bénéfique pour la santé. La conférence sera l'occasion de cibler et mettre en contact ces publics. La réunion de Nice est une occasion unique de rencontrer des experts et des personnes d’influence en face-à-face ; de créer des réseaux, de se mélanger et se mêler ; de s’inspirer des leaders dans le domaine et de se tenir au courant des développements scientifiques, pratiques et politiques en Europe et au-delà. Cette réunion comporte des conférences plénières, des sessions orales parallèles, des sessions d'affiches ainsi que des symposiums. Elle intègre également la réunion annuelle de HEPA Europe et des sessions parallèles de la plupart de ses groupes de travail. La conférence est organisée depuis 2005 et se tiendra pour la première fois en France, au Palais de la Méditerranée à Nice, du 31 aout au 2 septembre 2022.
L’Anses signe un partenariat avec la SATT Ouest Valorisation pour valoriser les résultats de ses recherches
Signature partenariat Ouest valorisation et Anses
30/08/2022

L’Anses signe un partenariat avec la SATT Ouest Valorisation pour valoriser les résultats de ses recherches

La SATT Ouest Valorisation et l’Anses signent aujourd’hui une convention de partenariat. Celle-ci a pour but de valoriser les résultats de la recherche des laboratoires de l’Anses en régions Bretagne et pays de Loire et développer l’innovation issue de leurs travaux.
Cet été, à quelles plantes faire attention pour éviter les intoxications ?
plantes toxiques
01/08/2022
Actualités

Cet été, à quelles plantes faire attention pour éviter les intoxications ?

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’ article original . On l’oublie souvent, mais toutes les parties de plantes peuvent être toxiques : feuilles, bulbes, fruits ou baies, graines, fleurs, racines, tiges, sève ou latex… Si bien que, tout au long de l’année, les Centres antipoison reçoivent jusqu’à 10 000 appels du fait d’exposition à des plantes ornementales ou sauvages. Il s’agit dans trois quarts des cas de jeunes enfants ou de personnes ayant de troubles cognitifs, qui ont attrapé des feuilles, fleurs ou baies et les ont portées à la bouche par méconnaissance du risque ou goût de l’exploration. Dans 10 % d’autres cas, des adultes ont consommé des plantes cueillies ou ramassées dans la nature ou leur potager ; ils peuvent avoir partagé leur repas avec de jeunes enfants. Les appels restants concernent des expositions le plus souvent par contact oculaire ou cutané à la sève ou au latex de feuilles ou de la tige, pendant des le jardinage, l’entretien des plantes d’intérieur ou lors d’autres circonstances accidentelles. Un tiers des personnes exposées à des plantes rapportent des symptômes (voir la figure ci-dessous). 20 % des jeunes enfants (de moins de 6 ans) qui ont porté à la bouche une partie de la plante présentent des symptômes. Souvent le goût désagréable ou piquant de la plante en limite l’ingestion, comme la vigilance des adultes. Les adultes, eux, sont symptomatiques dans un cas sur deux que ce soit après consommation ou autre. Nombre d’appels par an associé à des expositions par des plantes, enregistré par les Centres antipoison entre 2012 et 2021. SICAP , Author provided Des expositions plus fréquentes l’été Les risques liés aux expositions aux plantes dépendent du cycle de développement et germination de chaque végétal. Si les confusions les plus fréquentes concernent les bulbes toxiques (narcisse, jonquille, iris, glaïeul, tulipe, jacinthe, amaryllis, crocus…) et comestibles (oignon, ail, échalote…), qui surviennent toute l’année, la période estivale est particulièrement propice aux confusions de baies, petits fruits et feuilles ou racines. Ainsi, la moitié des appels aux Centres antipoison pour ce type de raison sont enregistrés l’été, entre juin et septembre (voir la figure ci-dessous) – un tiers des confusions enregistrées se font à cette saison, et le mois d’août est le plus chargé (avec 15 % des appels annuels pour des expositions à des plantes). Nombre d’appels cumulés par mois associés à des expositions par des plantes, enregistré par les Centres antipoison entre 2012 et 2021. SICAP , Author provided Dans une étude sur les confusions de plantes toxiques et comestibles enregistrées par les Centres antipoison entre 2012 et 2018 , l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et les Centres antipoison avaient établi les confusions les plus fréquentes et/ou les plus graves en fonction des saisons. À la suite, l’Anses avait diffusé un aide-mémoire sur les risques de confusions alimentaires de plantes toxiques et comestibles en fonction des saisons . Ces travaux permettent de pointer les plantes auxquelles nous devons faire particulièrement attention cet été. Attention aux ingestions de baies toxiques ! Les baies sont de petits fruits charnus (contenant une ou plusieurs graines, les pépins) qui arrivent à maturité l’été, ce qui les rend attractives. Souvent à la portée des enfants qui explorent leur environnement, elles sont aussi cueillies pour être consommées, préparées en confiture, en gelée ou en sirop. En général de couleur rouge ou noire lorsqu’elles arrivent à maturité, les baies toxiques et comestibles peuvent se ressembler. Les fruits non mûrs, non comestibles, sont de couleur verte. Les baies noires peuvent être vertes puis rouges avant d’arriver à maturité, ce qui peut favoriser les erreurs. Selon les substances qu’elles renferment, les baies toxiques peuvent provoquer (le plus souvent) des troubles digestifs, mais aussi des troubles cardiaques, respiratoires et neurologiques. Les effets peuvent être graves dès l’ingestion de quelques baies. Voici celles dont ils se faut se méfier en priorité. La belladone ( Atropa belladona ) Il faut être particulièrement vigilant face aux baies de ces plantes de la famille des Solanacées comme la belladone, qui pousse facilement dans les clairières ou sur des décombres. Ses baies, noires et luisantes, ressemblent à des petites cerises et présentent une saveur douce et sucrée trompeuse car loin d’être inoffensives. Elles contiennent en effet des alcaloïdes tropaniques (atropine, hyoscyamine, scopolamine), véritable paralysants du système nerveux, qui provoque entre autres une dilatation de la pupille, une accélération du rythme cardiaque, des maux de tête, des bourdonnements d’oreilles, des hallucinations… Si toutes les parties de la plante sont toxiques, l’ingestion de quelques baies suffit à provoquer des troubles de la conscience, voire des convulsions et un coma pouvant conduire au décès. Les morelles D’autres baies toxiques, renfermant des alcaloïdes, peuvent porter à confusion avec des baies comestibles comme la morelle noire ( Solanum nigrum ), modérément toxique, ou la morelle douce-amère ( Solanum dulcamara ), à baies rouges, parfois surnommée « tue chien ». Toutes sont toxiques chez les humains comme chez les animaux domestiques. Les chèvrefeuilles La famille des caprifoliacées comprend des membres inoffensifs, comme le Chèvrefeuille bleu ( Lonicera caerulea kamtschatica ), et d’autres dangereux, dont le chèvrefeuille à baies noires ( L. nigra ). Les baies noires de L. nigra sont soudées par deux. Elles contiennent des saponosides (ou saponines), également présentes dans les autres parties de la plante, qui ont des propriétés irritantes pour les muqueuses. Leur consommation peut être responsable de troubles digestifs sévères : vomissements, douleurs abdominales mais aussi diarrhées sanglantes, etc. Ses baies peuvent éventuellement aussi être confondues avec des myrtilles sauvages ( Vaccinium myrtillus ), qui partagent le même environnement mais dont les baies sont bleuâtres et isolées. Son « cousin », le Chèvrefeuille bleu, ou Baie de mai ou Camérisier bleu, est, lui, arbustif et produit dès le printemps des baies comestibles au goût acidulé caractéristique, allongées et bleutées, couvertes de pruine (couche cireuse et légèrement poudreuse qui recouvre la surface comme chez les myrtilles). Les sureaux ( Sambucus sp. ) Certains sureaux, arbustes et plantes herbacées de la famille des caprifoliacées, peuvent également être toxiques ou comestibles. Leurs baies apparaissent, encore vertes, à partir de fin juin et parviennent à maturité entre août et septembre. Les fruits mûrs sont laxatifs consommés crus. Contrairement aux baies de sureau noir ( Sambucus nigra ), comestibles et cuites en confiture ou gelée, les baies de sureau hièble ou yèble ( Sambucus ebulus ) sont toxiques et peuvent être responsables de troubles digestifs sévères (douleurs abdominales, diarrhées vomissements…). Comment les distinguer ? S’ils ont les mêmes fruits noirs, les dangereux fruits du sureau hièble sont dressés vers le haut, tandis que ceux du sureau noir sont pendants. De plus, contrairement au sureau noir, le sureau hièble est une plante herbacée et ne fait donc pas de bois. Les autres risques d’intoxications estivales graves Par les feuilles L’été, certaines plantes, notamment de montagne, fleurissent tardivement (entre juin et septembre), et des plantes comestibles et toxiques peuvent être confondues lors de la recherche de leurs feuilles – consommées en salade, tisane ou décoction. La confusion s’explique par leur morphologie voisine avant la floraison et le partage du même habitat. La digitale pourpre ( Digitalis purpurea ), toxique voire mortelle, peut ainsi être confondue avec de la consoude officinale ( Symphytum officinalis ), qui est un comestible occasionnel (une consommation quotidienne prolongée peut être toxique pour le foie). Toutes les parties de la digitale sont toxiques. En cas d’ingestion, des nausées, des vomissements, une diarrhée, une somnolence ou une agitation, des maux de tête, des troubles visuels peuvent être observés. Dans les cas les plus graves, un ralentissement du rythme cardiaque, allant jusqu’à l’arrêt cardiaque, peut survenir. Attention, des confusions entre feuilles de laurier toxiques et comestibles, consommées en décoction, préparation culinaire ou infusion, sont décrites tout au long de l’année. Si le laurier sauce ( Laurus nobilis ) est comestible, le laurier rose ( Nerium oleander ) est, lui, hautement toxique. Dans une moindre mesure, les feuilles de laurier cerise ( Prunus laurocerasus ) sont également toxiques. Par les racines La gentiane jaune ( Gentiana lutea ) est recherchée l’été pour ses racines afin de préparer des apéritifs, vins ou liqueurs. Cette plante, comestible, peut être confondue avec le vératre blanc ( Veratrum album ), hautement toxique du fait des alcaloïdes contenus essentiellement dans ses racines. Le cas des plantes phytophototoxiques Enfin, il est à noter qu’au cours des activités de loisirs des beaux jours (pique-nique, jardinage, promenade en forêt ou dans les parcs…), un risque particulier concerne l’exposition aux plantes dites « photosensibilisantes » : celles-ci renferment des substances ( furocoumarines ) qui deviennent toxiques sous l’effet des rayons ultraviolets. C’est le cas par exemple de plantes aromatiques comme le persil ( Petroselinium crispum ), du fenouil commun ( Foeniculum officinale ), de l’aneth ( Anethum graveolens ), de l’angélique ( Angelica archangelica ) mais aussi d’arbres fruitiers comme le figuier ( Ficus carica ) ou le citronnier ( Citrus limon ) et d’autres agrumes. Une brûlure cutanée, parfois intense avec une rougeur, une douleur, voire des cloques, peut être observée sur les zones découvertes (mains, avant-bras…) sous l’effet du soleil, plusieurs heures
Médicaments pour animaux de compagnie : quelles bonnes pratiques ?
médicaments vétérinaires
28/07/2022

Médicaments pour animaux de compagnie : quelles bonnes pratiques ?

Chaque année, de nombreux cas d’accidents liés à de mauvaises pratiques de conservation et d’utilisation des médicaments vétérinaires sont enregistrés. En France, en 2020, plus de 400 personnes en ont été victimes. Si les cas rapportés sont généralement bénins, des intoxications plus graves sont susceptibles de survenir, en particulier chez les jeunes enfants.
Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation
Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation
12/07/2022

Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation

Notre alimentation nous expose quotidiennement aux nitrites et aux nitrates. Au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santé humaine, l’Anses préconise de réduire l’exposition de la population à ces substances par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire. Pour ce faire, l’Anses a identifié plusieurs leviers, en particulier la réduction de l’utilisation d’additifs nitrités dans les charcuteries, qui doit se faire de façon maîtrisée pour éviter l’augmentation de toxi-infections alimentaires.

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