Etude PestiRiv : focus sur la 2e période d’enquête pour mieux connaître l’exposition aux pesticides en zones viticoles
Menée depuis le mois d’octobre 2021 par Santé publique France et l’Anses dans 6 régions de France métropolitaine (Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur), l’étude PestiRiv a démarré depuis le mois de mars sa 2ème période. Un travail inédit qui permettra pour la première fois de mesurer l’exposition aux pesticides en zones viticoles et non viticoles. Retour sur l’étude en 3 questions.
En quoi consiste PestiRiv ?
Pour rappel, l’objectif de l’étude PestiRiv est de mieux comprendre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de zones viticoles.
Pourquoi les vignes ? Car, en France, elles font partie des cultures les plus traitées avec des produits phytopharmaceutiques et que, par ailleurs, elles sont particulièrement intriquées avec les zones d’habitations.
Comment les participants sont-ils recrutés ? Les foyers qui ont été tirés au sort sont informés par courrier puis contactés par un enquêteur de l’Institut Ipsos, qui leur explique en quoi consiste cette étude et les modalités pratiques de leur participation. La participation n’est pas obligatoire mais une adhésion élevée est souhaitée pour garantir la représentativité des différentes situations d’exposition.
Pourquoi une étude en deux temps ? Deux périodes de l’année sont ciblées par l’étude PestiRiv. D’octobre 2021 à février 2022, il s’agissait d’observer l’exposition aux pesticides des riverains des zones viticoles en dehors des périodes de traitements phytopharmaceutiques dans les vignes. Vient aujourd’hui le cœur de l’étude, qui se déroule lors de période d’épandage. Cette 2ème période a démarré en mars 2022 et se poursuivra jusqu’en août 2022. Son objectif : observer l’exposition des personnes vivant en zones viticoles et de celles vivant loin de toute culture durant les périodes de traitements des vignes aux pesticides.
Qui peut participer ?
Les premiers concernés par cette seconde phase de l’étude sont les 770 foyers riverains ayant participé à la 1ère. Ils vont être à nouveau sollicités, mais cette fois-ci pendant la période de traitements aux pesticides, ce qui nous permettra d’obtenir une comparaison de leurs expositions, hors et pendant les périodes de traitement.
De nouveaux participants vont aussi être intégrés à l'étude durant cette 2e période de deux types :
750 nouveaux foyers en dehors des zones viticoles – à plus de 5 km. Ils ne sont en principe pas exposés aux pesticides épandus sur les vignes mais probablement à d’autres sources de pesticides, ce qui fait qu’ils joueront le rôle de témoins ;
750 nouveaux foyers riverains des zones viticoles qui s’ajouteront aux 770 foyers déjà inclus lors de la 1ère période afin d’élargir la base des participants et d’obtenir un maximum de prélèvements auprès de ces personnes vivant près des vignes.
Nous sommes en ce moment dans la période clé où l’exposition des riverains des zones viticoles aux pesticides est la plus importante. Les données recueillies permettront de repérer les surexpositions aux pesticides chez ces populations, d’étudier leurs causes et d’identifier, à terme, les leviers potentiels sur lesquels agir pour réduire les expositions.
Pourquoi évaluer l’exposition des riverains en dehors des périodes de traitement ?
Les traitements sur les vignes ne constituent pas la seule source d'exposition pour les riverains. Il en existe d’autres, comme l’alimentation par exemple. C'est pour cette raison qu’avec l’étude PestiRiv, nous essayons de caractériser toutes les sources d'exposition possibles pour une liste de pesticides donnée, en questionnant les participants sur leurs habitudes alimentaires, sur l’usage de pesticides à leur domicile ou encore sur leur activité professionnelle. Cette étude d’une ampleur inédite nous fournira de nombreuses et précieuses données sur les différentes sources d’exposition aux pesticides. Son succès repose en grande partie sur le nombre et l’implication des participants. Nous remercions par avance les personnes qui vont nous rejoindre et contribuer à agir pour réduire les expositions
Si vous êtes tirés au sort, nous comptons sur votre réponse positive, le peu de temps que vous nous accorderez sera précieux pour mieux protéger la santé de tous.