23/10/2023 3 min

Importance de respecter les recommandations du RCP

Les membres du Comité de suivi des médicaments vétérinaires ont récemment publié deux articles d’intérêt pour les praticiens, toutes filières confondues, qui rappellent, entre autres, l’importance de lire et de respecter les recommandations des résumés des caractéristiques du produit (RCP) ainsi que de déclarer les effets indésirables.

Le premier article traite des risques liés à l’usage des vaccins vivants vétérinaires et a été publié dans la Dépêche Technique n°206
Les stratégies de production des différents types de vaccins vivants (naturellement virulents ou artificiellement atténués), hors vaccins vectorisés, conduisent à des propriétés très immunogènes. La supériorité de la protection clinique de ces vaccins vivants par rapport à celle des vaccins inactivés est démontrée, en particulier chez les individus à risque pour certaines maladies infectieuses. 
Les risques théoriques (zoonotique, d’excrétion ou diffusion de la virulence, de réversion vers la virulence, de maladie vaccinale, de recombinaison entre des vaccins, de contamination de vaccins) lors de l’utilisation de ces vaccins vivants sont présentés puis, pour certains, illustrés avec des exemples issus des différentes filières. Les risques d’excrétion, de diffusion, de recombinaison et de contamination sont systématiquement vérifiés pour l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) lors d’études en laboratoires. Le risque zoonotique est vérifié au cas par cas, en fonction de la maladie ciblée et à la lumière des connaissances sur la maladie.
Lorsqu’un risque minime subsiste, il est indiqué dans le RCP. Les bonnes pratiques d’utilisation de ces vaccins vivants permettent de faire tendre le risque d’utilisation vers un niveau proche de zéro.

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Un second article qui traite des intérêts et des limites de l’antibiothérapie locale a été publié dans la Dépêche Technique n°207
L’objectif de ces antibiothérapies locales est d’obtenir une action localisée et une exposition limitée permettant ainsi de ne pas augmenter le risque de développement d’antibiorésistance. Des pratiques identifiées comme « faisant l’objet de discussions » sont décrites telles que certaines mises en œuvre chez plusieurs espèces (administration par voie diathélique, administration cutanée de formulations non destinées à un usage topique, nébulisation et inhalation) et d’autres dans quelques filières (injection locorégionale chez le cheval, traitements locaux en filière avicole ou chez les ruminants). Les usages hors AMM sont inventoriés, en identifiant les pratiques à risques. 
Les preuves d’efficacité de certaines pratiques hors AMM sont difficiles à obtenir. Il est de ce fait important et nécessaire de respecter les conditions d’utilisation telles que mentionnées dans le RCP des médicaments commercialisés, et lors d’un usage hors AMM, d'utiliser ceux-ci en évitant toute dérive thérapeutique non justifiée sur le plan scientifique ou médical ; et ceci même si l'antibiothérapie semble répondre initialement à des intentions cliniques pragmatiques.

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