Europe
10/12/2020
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L’Anses participe à cinq nouveaux projets de recherche européens sur les maladies infectieuses animales

Cinq projets de recherche européens auxquels participe l’Anses viennent d’être retenus pour être financés. L’Agence coordonne quatre d’entre eux et participe au cinquième. Ils sont menés dans le cadre du premier appel à projets ERA-NET ICRAD, sur les maladies infectieuses animales.

Les projets issus des appels ERA-NET sont des projets collaboratifs européens, cofinancés par les agences nationales de financement de la recherche, dont l’Agence nationale de la recherche (ANR) pour la France, et par la Commission européenne. Ils visent à coordonner les programmes nationaux de recherche et développement, notamment pour le lancement d’appels à projets internationaux. 
Le but du premier appel à projet de l’ERA-NET ICRAD (International coordination of research on infectious animal diseases) était de financer des projets de recherche multidisciplinaires sur les principales épidémies animales, comme la peste porcine africaine ou l’influenza. Les projets associent au moins trois organismes de trois pays différents impliqués dans l’appel à projets. Les projets retenus ont été annoncés fin novembre. Parmi les 19 projets sélectionnés, quatre sont coordonnés par l’Anses :

  • le projet PIGIE (Understanding the dynamics and evolution of swine influenza viruses in Europe: relevance for improved intervention and sustainable pig production) : il étudiera les infections grippales récurrentes dans les élevages porcins. Le but est notamment de déterminer les facteurs favorisant cette récurrence et de proposer des mesures pour l’enrayer ;
  • le projet FMDV_PersIstOmics (From proteogenomic host response signatures of persistent foot-and-mouth disease virus infection to diagnostic markers and therapeutic control) : il s’intéressera aux infections persistantes par le virus de la fièvre aphteuse chez les ruminants. Son but est de déterminer les mécanismes moléculaires permettant l’établissement et le maintien du virus, afin d’améliorer le diagnostic des animaux porteurs asymptomatiques et de développer des outils thérapeutiques ;
  • le projet MUSECoV (Multi-scale eco-evolution of coronaviruses: from surveillance toward emergence prediction) : il vise à mieux comprendre la diversité des souches de coronavirus circulant dans les populations animales, y compris le SARS-CoV2, responsable de la Covid-19. L’objectif est de mieux comprendre la dynamique des infections par les coronavirus dans diverses populations animales et donc de détecter rapidement l’émergence de variants particulièrement pathogènes ;
  • le projet ASFVInt (Decoding a virus Achilles heel: the African swine fever virus interactome) : il s’intéresse à la peste porcine africaine. Il vise à mieux comprendre les interactions moléculaires entre le virus et le porc, dans le but de développer de nouvelles solutions antivirales ou des vaccins.

L’Anses participe également à un cinquième projet, coordonné par le Pirbright Institute, au Royaume-Uni : le projet NEOVACC (Novel strategies to enhance vaccine immunity in neonatal livestock), qui vise à mettre au point des stratégies de vaccination adaptées aux veaux et aux porcelets nouveau-nés. La vaccination des jeunes animaux est en effet complexifiée par la présence d’anticorps hérités de la mère.

Plusieurs laboratoires de l’Anses impliqués

Les projets impliquent plusieurs laboratoire de l’Anses : le laboratoire de Santé animale coordonne les projets FMDV_PersIstOmics et MUSECoV, et participe au projet ASFVInt. Celui de Ploufragan-Plouzané-Niort mène les projets PIGIE et ASFVInt et est impliqué dans les projets NEOVACC et MUSECoV. Le laboratoire de la rage et de la faune sauvage de Nancy participe également à ce dernier projet.