Virus H1N1 et eaux usées
Évaluation des risques sanitaires pour les travailleurs liés à la présence du virus Influenza pandémique A(H1N1) 2009 dans les eaux usées.
La survenue d’une pandémie de grippe humaine, due au virus Influenza A (H1N1)2009 a été déclarée par l’Organisation mondiale de la santé, le 11 juin 2009. La France se préparait à une telle éventualité depuis plusieurs années, notamment au travers de son plan national de prévention et de lutte contre la grippe pandémique. A cette occasion, l’Agence a été chargée d’évaluer les risques pour les travailleurs liés à la présence du virus Influenza pandémique A(H1N1) 2009 dans les eaux usées.
En 2006, l’Agence a été saisie par le ministère en charge de la santé, afin d’évaluer les risques sanitaires pour la population générale et les travailleurs, liés à la présence de virus Influenza dans les effluents aqueux et les eaux superficielles. Suite à l’émergence du virus Influenza A(H1N1)2009, en mars 2009, l’Agence a été saisie le 9 juin 2009 en urgence par le ministère en charge de la santé, afin d’évaluer les risques sanitaires pour les travailleurs des égouts et des stations d’épuration des eaux usées, en cas de contamination des eaux résiduaires par le virus Influenza A(H1N1)2009.
Le travail de l’Anses
Dans son expertise de 2006, l’Agence avait notamment étudié l’hypothèse d’une contamination des eaux usées par le virus Influenza aviaire de sous-type H5N1 et l’avait estimée comme peu probable. Toutefois, elle recommandait que cet avis soit reconsidéré en cas d’émergence d’un nouveau virus pandémique.
En 2009, l’Agence a estimé comme peu probable, voire négligeable, le risque de transmission du virus Influenza A(H1N1) aux travailleurs de l’assainissement (égouts et stations d’épuration), par le biais d’eaux usées, en comparaison du risque de contamination interhumaine classique (toux, éternuements, etc.) qui reste largement majoritaire. Par conséquent, elle a recommandé aux travailleurs susceptibles d’entrer en contact avec les eaux usées, d’appliquer les mesures habituelles de protection et d’hygiène et a souligné qu’il n’y avait aucun bénéfice à recommander le port du masque FFP2. En effet, l’Agence a estimé que celui-ci pourrait, dans certaines situations, retarder la mise en place du masque de protection nécessaire en cas de détection de gaz toxique dans les égouts.