Affleurements naturels d’amiante
État des connaissances sur les expositions, les risques sanitaires et les pratiques de gestion en France et à l’étranger
L’amiante existe à l’état naturel en France autour d’affleurements rocheux dont ceux de Haute-Corse et de Nouvelle-Calédonie. Ces affleurements, par des phénomènes d’érosion ou lors de travaux particuliers, peuvent conduire à des expositions en fibres d’amiante, associées à des risques sanitaires. Afin d’évaluer ces risques, l’Agence a réalisé un rapport en novembre 2010.
L’amiante existe à l’état naturel en France autour d’affleurements rocheux dont ceux de Haute-Corse et de Nouvelle-Calédonie. Ces affleurements, par des phénomènes d’érosion ou lors de travaux particuliers (construction, voiries, aménagements, etc.), peuvent conduire à des expositions en fibres d’amiante, associées à des risques sanitaires. En décembre 2007, l’Agence a été saisie par ses ministères de tutelle afin de procéder à :
- une analyse critique de la littérature : études menées en France et au plan international en matière d’épidémiologie, de métrologie et d’évaluation de l’exposition en présence de terrains amiantifères ;
- une étude des pratiques dans les autres pays confrontés à cette problématique en vue d’aider les décideurs locaux et les gestionnaires de risques à définir des mesures concrètes de prévention adaptées aux expositions particulières liées aux terrains amiantifères.
Pour cette thématique « hors évaluation des risques », l’Anses a conduit l’expertise en interne.
Résultats
Le rapport publié par l’Anses livre une synthèse des connaissances en matière de métrologie, d’évaluation de l’exposition des populations et des effets sanitaires. Il fournit également une revue des pratiques de gestion des affleurements d’amiante en France ou dans d’autres régions du monde.
Le faisceau de preuves, issu des publications scientifiques étudiées, montre qu’un risque existe pour les populations locales et les travailleurs lors de la mobilisation ou de l’utilisation de roches amiantifères.
Le recensement des pratiques de gestion révèle que certaines mesures sont communes mais appliquées de manière contrastée d’un pays à l’autre (prise en compte dans les plans d’urbanisme, contrôles des travaux en extérieur, gestion des déblais, etc.). Le rapport met en relief que des initiatives locales de gestion, notamment en France, sont efficaces et pourraient se généraliser à d’autres régions présentant des situations à risque identiques.
Sur cette base, l’Anses recommande d’améliorer et de compléter les pratiques de gestion actuelles selon différentes pistes, visant notamment à renforcer la protection des populations exposées à des travaux sur des terrains amiantifères. Ces recommandations devraient permettre aux décideurs et gestionnaires du risque d’affiner ou de définir les mesures adaptées à la fois aux différentes spécificités des territoires français et aux situations d’exposition rencontrées sur des sols amiantifères.