Des résultats encourageants pour la vaccination des canards contre l’influenza aviaire
L’Anses co-publie avec l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, les résultats de deux expérimentations réalisées pour tester des vaccins sur des canards afin de les protéger de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Les deux vaccins donnent des résultats similaires : ils permettent de limiter très fortement la transmission directe lorsque les animaux sont en contact rapproché et bloquent la transmission indirecte, par voie aérienne.
Ces expérimentations élaborées sous la gouvernance du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, ont été conduite par l’Anses et l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), en partenariat avec le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG), des collectivités territoriales et des laboratoires pharmaceutiques.
Les études ont été menées en condition réelles de terrain, chez le type de canards utilisés en France pour la production de foie gras (canards mulards), sur des sites expérimentaux, pour vérifier les possibilités pratiques de mise en œuvre en élevage. En complément de cette phase de terrain, les études ont comporté chacune des expérimentations réalisées dans les animaleries de niveau de confinement A3 du Laboratoire national de référence de l’Anses pour l’Influenza aviaire situé à Ploufragan (Côtes d’Armor).
La première expérimentation visait à étudier la capacité des vaccins à conférer une protection clinique et à réduire l’excrétion du virus. La deuxième expérimentation a consisté à évaluer la réduction de la transmission virale entre canards vaccinés.
Les résultats des deux études ont confirmé la diminution de l’excrétion du virus chez les animaux, que ce soit par voie respiratoire ou digestive. Ils ont également permis de démontrer la maîtrise de la transmission directe de l’IAHP chez les animaux vaccinés et l’absence de transmission par contact indirect, c’est-à-dire par transmission aérienne dans les conditions expérimentales utilisées.
« Ces vaccins sont très efficaces. Quand les animaux n'étaient pas vaccinés, un animal inoculé infectait un autre animal toutes les deux heures. À l'inverse, ceux qui étaient vaccinés n'étaient quasiment pas contaminés par leur voisin même en contact direct, dans le même parc, avec les fientes infectées. » explique Béatrice Grasland, du laboratoire national de référence de l'Anses pour l'influenza aviaire.
Ces travaux ont été pris en compte dans l’élaboration du plan d’action vaccination contre l’IAHP annoncé le 25 mai par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
En savoir plus sur les actions de l'Anses pour lutter contre le virus de l'influenza aviaire